(Jean et Alex sont chez le psy)
Alex : Alors voilà, ça fait sept ans qu’on vit ensemble et j’ai lu dans Femme Plus que c’est une période critique dans le couple, et c’est pour ça que nous avons décidé de venir vous consulter.
Le psy : Très bien. Jean quel est votre âge ?
Jean : J’ai…
Alex : 31ans. Ha ben non ! 32. 32 le mois prochain.
Le psy : Quelle est votre profession ?
Jean : J’…
Alex : Il a sa propre agence de com.
Le psy : Est-ce que c’est beaucoup de travail ?
Jean : Ben c’est….
Alex : Ha trop, trop, trop ! Il fait de l’insomnie ou bien heu… quand il est avec moi c’est comme s’il était pas là ou alors il est préoccupé par un contrat ou tout simplement il n’est pas là, il est absent.
Le psy : C’est donc important pour vous la réalisation professionnelle.
Alex : Ha ben j’comprend, ça passe avant tout !
Le psy : Alex, pourquoi ne laissez-vous pas Jean répondre ?
Alex : mais parce qu’il sait pas ce qu’il pense.
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Le psy : J’aimerai voir comment vous communiquez ensemble. Faites comme si je n’étais pas là. Comme sujet Alexandra, parlez à Jean de votre travail.
Alex : Ok. Jean, au bureau, j’ai l’impression que les autres n’apprécient pas vraiment ce que j’fais et que mes chances de promotions sont nulles.
Jean : Heu…ben heu…ok, ben change de travail.
Le psy : Très bien. Continuez.
Alex : Oui, peut-être, mais j’ai l’impression que je me trompe de domaine.
Jean : Oui ben heu…change de domaine.
Alex : Oui, peut-être, mais c’est tout ce que je sais faire.
Jean : Ben heu…retournes à l’école alors.
Alex : oui, peut-être, mais est-ce que tu me vois à mon âge retourner à l’école ?
Jean : Non ben non mais alors prend des cours du soir.
Alex : Oui, peut-être, mais qu’arriverait-il si je me rendais compte que le boulot que j’ai là c’est le boulot de ma vie.
Jean : Oui, ben gardes ton boulot alors.
Alex : Non mais voilà, non mais regardez comment il est sympa !
Jean : Non mais je…
Alex : Non mais c’est pas possible !
Jean : Non mais je sais pas moi.
Alex : Non mais alors avec lui rien n’est compliqué, y’a une solution à tout, tout est clair comme de l’eau de roche, c’est pas possible franchement.
Jean : Ha non, non ça c’est pas vrai. Ca y’a un truc qui est compliqué ça y’en a un.
Alex : Ha oui, comme quoi ?
Jean : Ben comme toi.
(Le psy rit)
Le psy : Pardon.
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Le psy : J’aimerai aborder maintenant la question de votre vie sexuelle.
Jean : Hmhm ouai c’est quoi la question ?
Alex : Jean écoute….
Le psy : Combien de fois faites vous l’amour par semaine ?
Alex : 3
Jean (en même temps) : 4. Ouai bon 3 disons 3.
Le psy : Croyez vous à la fidélité ?
Alex : Ha oui. Pour moi c’est important oui.
Jean : Ha oui, oui, oui c’est primordial. C’est vachement important.
Le psy : A quel endroit préférez vous faire l’amour ?
Alex : Alors moi partout. Ben, Jean par contre il est plus dans le lit, il est pas très olé olé la dessus.
Jean : C’est bon Alex.
Alex : Ben attend loulou on est là pour en parler !
Jean : Oui…
Alex : Bon, par exemple au bureau, il a un grand fauteuil qui demande que ça, la porte est capitonnée, y’a un mini bar, de la musique, les stores qui se baissent. Bon ben moi à chaque fois que j’ai voulu essayer ben lui il veut pas.
Le psy : A quel moment de la journée préferez vous faire l’amour ?
Jean : Le jour.
Alex (en même temps) : Le soir. Ben, t'es jamais là le jour.
Jean : Ouais, m....
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Le psy : J'aimerais qu'on fasse le jeu des associations d'idées. Je vous dis un mot, vous me dites à tour de rôle, le mot qui vous vient immédiatement à l'esprit, d'accord ?
Jean : Ok.
Alex : Hmm-mm.
Le psy : Alors, je commence avec... musique.
Jean : U2.
Alex : Ecoeurée.
Le psy : Orange.
Jean : J'accélère.
Alex : Vitamine C.. Oh, autobronzant !
Le psy : Fantasme.
Alex : Eglise euh, avion, trampoline.
Jean : Chambre à coucher.
Le psy : Enfant.
Alex : Bonheur.
Jean : Exigeant.
Alex : Egoïste.
Jean : Inconsciente.
Alex : Ingrat.
Jean : Ingrat ? Moi, ingrat ?
Alex : Egocentrique.
Jean : Ouais c'est bon, oxygène là, ça va !
Alex : Ouais, ouais !
Le psy : Ok, ok. Je passe à un autre mot. Tendresse.
Alex : Oh. Jean.
(Alex lance un regard plein de sous-entendus à Jean.)
Jean : Oui, oui. Alexandra.
Alex : (pose sa main sur la jambe de Jean) Minou !
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Alex : Jean m'a emmené une fois dans un sex-shop, et j'y étais jamais allée avant.
Jean : Ouais mais c'était pour rigoler. C'était pour le fun, comme ça.
Le psy : Bien sûr. Poursuivez.
Alex : Mais dans le fond, il y a toujours eu une partie de moi, qui a voulu y aller. Mais bon, ça, ça faisait partie de mon jardin secret.
Jean : C'est quoi ça ?
Alex : Mon jardin secret ?
Jean : Oui.
Alex : Ben, c'est une place que nous les femmes on a à l'intérieur, c'est... c'est le berceau de nos fantasmes, c'est toutes les choses qu'on n'a jamais osé dire à personne.
Le psy : Des fantasmes sexuels euh... inusités ?
Alex : Ben... Oui.
Le psy : Sado-masochiste ?
Alex : Ben là euh... oui.
Le psy : Orgiaque ?
Alex : Un petit peu, oui.
Le psy : Et vous n'avez jamais parlé de ça à Jean ?
Alex & Jean : Non.
Jean : Ben non. Non, ça je le saurais quand même.
Le psy : Il n'y a personne d'autre ?
Alex : A part Jeannette ma meilleure amie euh, ma cousine Cécile, ma voisine Martine et les deux collègues de bureau euh, non. Jamais.
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Le psy : Selon vous, Jean, quel est le pire défaut d'Alexandra ?
Jean : Ah. Alors là, merci ! La jalousie. Alors là, la jalousie...
Alex : Franchement, Jean !
Jean : C'est insupportable, c'est....
Alex : Attend, s'il te plaît, on va pas commencer à en parler ici !
Jean : Ouais, ben attend...
Le psy : Au contraire Alexandra, c'est la meilleure place.
Jean : Ah tu vois. A chaque fois que je parle à une nana, c'est forcément une greluche, alors...
Alex : Ouais, alors faut voir les filles aussi.
Jean : Il est impossible pour moi d'avoir une amie fille. C'est surréaliste.
Alex : Attend, attend. Jean, une amie fille avec qui tu couches, ça s'appelle une maîtresse.
Jean : Non mais attend. Mais, elle appelle 50 fois au bureau, toute la journée, pour savoir ce que je fais, avec qui, comment euh, elle fouille dans mes tiroirs, dans mon agenda, ça devient euh.... Elle a même ouvert mon courrier, c'est pour vous dire !
Alex : C'était une erreur, t'es de mauvaise fois !
Jean : Quoi ?
Alex : Attend, oui. Bon, oui bon d'accord une fois j'ai ouvert son courrier de cartes, de relevés bancaires, oui bon d'accord, oui ! J'ai cru que c'était le mien, on va pas en faire tout un plat non plus, c'est bon ?!
Jean : Ouais, tiens, la belle excuse hé...
Alex : Avec qui t'as mangé du sushi le 8 septembre ? (Jean regarde d'un air entendu le psy.) Quoi ?
Fin de l'épisode.
