Eric Blanc interview 1

Eric Blanc fait son one man show
à la salle Jules-Ferry

Vous vous souvenez peut être... Un grand comique d'origine africaine apparaissant sur vos écrans de télévision dans les années 1980 et faisant des imitations irrésistibles de Yannick Noah se plaignant sans cesse des matches "épuisants", le président VGE et ses "Bouchouâre" ou le Chroniquer ciné Hervé Chappier... Eric Blanc a ainsi fait rire plusieurs milliers de téléspectateurs avant de disparaître subitement du petit écran à la fin des années 1980. Pourtant ce comédien, Originaire du Bénin, fils de magistrat, est resté fidèle aux planches. Il le prouvera vendredi 30 janvier soir à la salle Jules-Ferry en jouant sur scène, et pour la première fois dans l'Oise, son one man show "Décalage immédiat". Il revient pour nous sur son parcours et son spectacle.

Oise Hebdo : Quel est le thème du spectacle ?
Eric Blanc : C'est une comédie sur l'itinéraire d'un Africain en France et le décalage entre les deux cultures. Le personnage connaît la France par les philosophes des lumières jusqu'au jour où il voit pour la première fois des blancs. Ce sont des pilotes de rallye, au comportement étrange, qui se traitent de tous les noms. Intrigué, il décide d'aller voir en France ce qui se passe avec un projet complètement fou "sauver les blancs". Finalement ce sera l'inverse qui se produira.

Oise Hebdo : Il y a un peu d'autobiographie, non?
Eric Blanc : C'est un récit autobiographique mais c'est beaucoup romancé. J'avais fait ma scolarité dans un établissement privé géré par des blancs au Bénin. Je suis arrivé en France à l'âge de 9 ans. Au début, cela a été un peu dur surtout quand j'étais gamin. Maintenant j'utilise tout cela sur scène dans le but de faire rire.

Oise Hebdo : Les plus jeunes ne vous connaissent peut être pas. Pourtant vous avez été particulièrement célèbre dans les années 1980 avant de disparaitre subitement du petit écran (suite à une imitation jugée diffamatoire de Hervé Chappier alors chroniquer cinéma sur Antenne 2 lors de la cérémonie des Césars de 1988, ndlr). Que s'est-il passé depuis?
Eric Blanc : J'ai continué à travailler. J'ai fait beaucoup de cinéma, de théâtre. Actuellement je joue deux pièces à Paris dont une ayant beaucoup de succès "Le clan des divorcés".

Oise Hebdo : Mais cela n'a pas été dur de passé de la lumière à l'obscurité médiatique?
Eric Blanc : Quand ça marchait pour moi, je n'ai jamais eu la grosse tête. Heureusement j'ai été très bien entouré par ma famille. J'ai juste été étonné du comportement de certaines personnes se disant mes amis et disparaissant du jour au lendemain. J'ai découvert alors ce qu'était le show bizz. Quand je suis arrivé dans ce milieu, je pensais que tout le monde était beau, tout le monde était gentil. Depuis je suis redescendu de mon petit nuage (rires).

Oise Hebdo : Enfin je crois que vous avez des attaches fortes avec les Compiègnois?
Eric Blanc : Oui j'habite depuis 4 ans à Compiègne. Je suis venu dans la région par amour pour une Compiègnoise (Rachel chanteuse qui se produit récemment à l'Horloge, Ndlr).

Source : le courrier Picard- Oise Hebdo N°778- 28 janvier 2009.