un gars une fille - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
Belle de saloon dans Lucky Luke, elle partage la vedette avec Jean Dujardin, son mari. De secrets de tournage en confidences intimes, la femme qui rit plus vite que son ombre nous livre ses recettes d’un bonheur tout-terrain.
Dans le patio d’un restaurant du VIIIe arrondissement de Paris, l’espiègle Alex, en jean et stilettos, ne finit pas ses frites, secoue ses boucles d’or et s’interrompt, charmée par l’arrivée de… Jean Dujardin. Il passe, blouson d’aviateur et Ray-Ban, démarche belmondesque, et dépose un smack sur les lèvres de « Madame Duje » (c’est ainsi qu’il l’appelle depuis leurs noces officielles).
L’observateur a l’impression d’assister à un épisode inédit d’Un gars, une fille. Entre la fiction et la réalité, zéro hiatus : ces deux-là « chouchoulouloutent » à plein temps, et sur le même mode ironico-sentimental que dans la série culte. En prime, Alexandra, déguisée en chanteuse de saloon, vampe son cow-boy préféré dans le nouvel opus de James Huth, le très attendu Lucky Luke. Occasion de décortiquer l’intimité du couple préféré des Français.
Madame Figaro. – Dans Lucky Luke, vous êtes Belle, une danseuse de saloon qui séduit le lonesome cow-boy. Facile pour Alex de vamper Jean, non ?
Alexandra Lamy. – Assez, oui. Mais Lucky Luke est un être asexué, maladroit, qui rougit dès qu’il aperçoit une fille, il a donc fallu en faire des tonnes dans la séduction. Et puis, moi, le côté sexy-glamour, je n’assume pas du tout, ce n’est pas dans mes cordes, je ne me sens pas à ma place.
Du coup, vous cassez en permanence l‘émotion par des gags et de l’autodérision ?
Exactement. Jean et moi, on ne peut pas s’en empêcher, c’est plus fort que nous. L’amour sérieux, eau de rose et cucul, ce n’est pas notre truc. J’ai trouvé l’idée de la grande baffe. Dès que Belle lui dit une phrase romantique, il lui assène une claque en ajoutant : « Tradition familiale. » j’ai bien aimé aussi la faire ronfler bruyamment quand elle s’endort à ses côtés en robe de dentelle et bas résille.
Ce qui lui plaît, dans la vie, c’est votre côté pitre amoureux ?
Je crois. Tout a commencé le jour du casting d’ Un gars, une fille. La comédienne qui passait avant moi lui avait littéralement mis le grappin dessus dans l’espoir d’obtenir le rôle. Je me suis dit : avec cette garce, c’est râpé pour moi. Et puis, quand est venu mon tour, on s’est assis pas terre comme deux gosses ; on est partis dans une impro interminable, on riait aux larmes, et la série était déjà là. Notre histoire d’amour aussi, en fait.
Si rapidement ?
C’est très très rare de trouver son alter ego dans la complicité, la connivence, la complémentarité, le sens de la vanne et du phrasé. Nous, on s’est vraiment connus et reconnus simultanément. Il est Balance, je suis Gémeaux, il recherche l’harmonie et l‘équilibre, et je crois que je lui apporte les deux.
Il est devenu la coqueluche des filles en deux films. Cette « dujardination » massive des cœurs féminins ne vous inquiète-t-elle pas ?
C’est super, génial, extra, mais, attention, il ne faut pas qu’elles s’approchent, sinon, je mords. Je suis très fière mais jalouse, comme tout le monde. Alors, je fais mes petites enquêtes discrètement. Je me rends, très Panthère Rose, l’air de rien, sur les tournages. Je ne lâche pas l’affaire. Et puis, j’ai confiance en mon homme. Pas le choix : sinon, je vais devenir dingue.
Du coup, vous cassez en permanence l‘émotion par des gags et de l’autodérision ?
Exactement. Jean et moi, on ne peut pas s’en empêcher, c’est plus fort que nous. L’amour sérieux, eau de rose et cucul, ce n’est pas notre truc. J’ai trouvé l’idée de la grande baffe. Dès que Belle lui dit une phrase romantique, il lui assène une claque en ajoutant : « Tradition familiale. » j’ai bien aimé aussi la faire ronfler bruyamment quand elle s’endort à ses côtés en robe de dentelle et bas résille.
Vous l’aviez anticipé, cet engouement général ?
En fait, c’est moi qui l’ai poussé à devenir « The » séducteur du cinéma français. Citez-moi, chez nous, un seul type de 35 ans qui soit aussi craquant que lui… Rien, nada. Moi, je suis une vraie midinette dans les salles obscures, fan de George Clooney et de Brad Pitt. Pourquoi on n’en a pas un seul comme ça, nous ? Alors, j’ai dit à Jean : « Vas-y, chéri, prends ta place. Profite. » Cela tombe bien : c’est mon mec !
Et vous, en privé, vous êtes son Angelina Jolie ?
Ah non, nous, notre modèle, c’est plutôt Gena Rowlands et John Cassavetes. On pleure d’admiration devant ce couple-là. Je vais vous dire : je suis le meilleur copain de Jean. Il dit toujours : « Alex, c’est mon pote avec des seins. »
Et lui, pour vous ?
Lui ? C’est ma meilleure amie. En shopping, il est imbattable. Il a du goût, une patience illimitée, il est très « fashion », extrêmement partant pour les boutiques. J’essaie tout devant lui, il est aux anges. Accessoires, sacs, chaussures : il trouve qu’on est gâtées, qu’on peut s’amuser en s’habillant, il adore !
Vous menez une vie mondaine débridée ?
Pas du tout. Il a deux garçons, et moi une fille d’une précédente union. On pourrait être dehors tous les soirs, mais je ne veux pas qu’on se fasse déborder par ce métier de fous. Il rentre à la maison, il couche les enfants, leur raconte une histoire, basta. Quand on devient une star, on ne sait même plus pourquoi les gens vous approchent. Jean me dit qu’il ne pourrait pas être avec une autre fille que moi parce qu’il se demanderait si elle l’aime pour lui ou pour sa notoriété. Le voilà, le secret de notre couple : on s’est connus anonymes et le vedettariat n’a rien bousillé. Je veux préserver cela et lui aussi.
