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(Alex ouvre la porte et tombe sur un homme, qui lui tend la main. C'est un scientologue.)
Scientologue : Bonjour, Madame !
Alex : Bonjour !
Scientologue : Excusez-moi de vous déranger. Est-ce que vous connaissez l'église de scientologie ?
Alex : Euh... (à Jean, resté dans la maison.) Jean ?
Jean : Hmm ?
Alex : Tu connais l'église de scientologie ?
Jean : Ouais, ouais, ouais, c'est hyper dangereux ce truc-là.
Alex : Ah ouais ?
Jean : Ouais.
Alex : (au scientologue.) C'est pas la secte des stars ?
Scientologue : Si, si....
Jean : C'est une secte, hein ! Ils sont redoutables, ils savent parfaitement comment recruter les gens, ces mecs-là.
Alex : Ah ouais ?
Jean : Ouais.
Scientologue : En tout cas, j'ai l'impression que vous connaissez déjà très bien le sujet.
Alex : Mais euh, y'a qui, déjà ?
Jean : Ils ont infiltré tout Hollywood, hein !
Alex : Ah bon ?
Jean : Hmm.
Scientologue : Oui, enfin, vous savez, nous avons Tom Cruise, que je pense, vous connaissez déjà.
Alex : Ah ouais, hou, Tom Cruise ! Y'a pas John Travolta, aussi ?
Jean : Je crois que y'a John Travolta aussi, hein-
Alex : Ouais, ouais-
Jean : Ils sont super puissants.
Scientologue : Hum, et si ça-
Alex : Et si on vient aux réunions, c'est possible de les voir ?
Scientologue : Eh bien....
(Jean arrive.)
Jean : A qui tu parles, là ?
(Le scientologue salue Jean en lui tendant la main.)
Alex : Attend, Monsieur est scientologue, et il nous propose de rencontrer toutes les stars du showbiz' là !
Jean : Hm-mm....
Alex : Attend, John Travolta, Tom Cruise, tout les autres, là.
Jean : Ouais, ouais, c'est ça. T'as vu sa tronche ? Il va t'embobiner sans que tu t'en rendes compte.
Scientologue : Enfin, Monsieur-
Jean : Ouais, ouais, attend, c'est bon ! Attend, c'est bon !
Scientologue : Monsieur-
Jean : On n'est pas intéressé, merci. (Il fait rentrer Alex et ferme la porte.) Ca va pas, non ?! Ils sont super dangereux ces mecs-là, là ! T'es incroyable, toi !
Alex : Attend, c'est dommage, on aurait pu approcher toutes les stars !
Jean : Ouais, c'est ça, toutes les stars.... (Il attend qu'Alex se soit éloignée pour rouvrir la porte, et s'adresser au scientologue.) Y'a pas Nicole Kidman, non ? Dans le truc ?
Scientologue : Et Julia Migenes Johnson.
Jean : C'est pas vrai ?
Scientologue : Eh... (Le scientologue voit que Jean est intéressé.) Ah ha !
(Alex débarque pour récupérer son homme.)
Alex : C'est des poufs ! Allez rentre ! File, file ! (Au scientologue, en lui balançant son torchon.) Voyou !
(Derrière, Jean fait des signes au scientologue.)
Jean : Tu m'appelles ! On s'appelle !
(Alex, furieuse, ferme la porte au nez du scientologue.)
******
(Jean ouvre la porte, et se rend compte qu'il s'agit d'une belle jeune femme.)
Jean : Bonj-... Salut !
La femme : Bonjour !
Jean : Salut !
La femme : Je m'appelle Stéphanie, et je suis intervenante à Green Peace.
Jean : Ah ouais ?
La femme : Est-ce que vous connaissez notre organisation ?
Jean : De quoi ? Laquelle ? De quoi ? De.... ?
La femme : Ben, Green Peace.
Jean : Non, je ne connais pas.
La femme : Nous faisons des pressions auprès des grandes compagnies, pour les sensibiliser à l'environnement.
Jean : Hm-mm.
La femme : Peut-être que... vous aimeriez devenir membre ?
Jean : Ouais, peut-être ! Ouais, peut-être.
La femme : Mais, vous êtes pas obligé de devenir militant, hein ! Et si vous vouliez assister à nos réunions, vous seriez le bienvenu.
Jean : Ben, c'est gentil, je te remercie. C'est combien ?
La femme : C'est 300 francs.
Jean : Pardon ? 300 balles ?
La femme : Ouais.
Jean : Ah, c'est cher. Mais, le... Stéphanie,c'est ça ?
La femme : Ouais !
Jean : Je te tutoies, on se tutoie, hein ?
La femme : (riant) Ouais !
Jean : Génial ! Vous êtes... Toi, tu y vas aux réunions, non ?
La femme : Ah ouais, ouais !
(La voix d'Alex retentit derrière.)
Alex : Jean, c'est qui à la porte ?
Jean : Ah rien, c'est Green Peace, là ! Ils veulent que je sois membre.
Alex : Jean, membre ?! Attend, t'as jamais fait de recyclage de ta vie ! (Elle arrive à la porte et voit Stéphanie.) Ouais, non, non, non, non ! Je crois pas qu'il sera membre, non ! (Elle force Jean à rentrer, et ferme la porte, tandis que derrière, Jean fait des grands signes à la jeune femme.) Bonsoir !
********
(Un homme frappe à la porte avec une canne. Jean ouvre brusquement, en colère.)
Jean : Bon, c'est pas bientôt fini là ?! Ca veut dire quoi, ça ?! Qu'est-ce qu'il se passe ?!
L'homme : Euh, bon-bonjour, Monsieur !
Jean : Oui, quoi ?
L'homme : Je m'appelle Jean-Louis.
Jean : Et alors ?
L'homme : Je suis non-voyant, et...
Jean : Ah, pardon. Excusez-moi, je... C'est un très joli prénom, Jean-Louis.
L'homme : Je suis habitué, merci, Monsieur.
Jean : C'est bon.
L'homme : Je passe dans le quartier pour, en fait, le financement de la fondation Mira.
Jean : Oui.
L'homme : Vous savez que pour dresser un chien d'aveugle, ça coûte plus de 20 000 francs, et....
Jean : Oui, oui, c'est bon, c'est bon... Excusez-moi, qu'est-ce que donne les gens, d'habitude ?
L'homme : Ecoutez, Monsieur, vous donnez ce que vous voulez. Mais en moyenne, les gens donnent cinquante francs.
Jean : Cinquante francs ?
L'homme : Oui.
Jean : Ok, très bien. Ben, c'est pas violent, ça me va moi, 50 balles.
(Il fouille ses poches à la recherche d'un billet.)
L'homme : Merci, Monsieur.
Jean : (il donne le billet) Voilà. Excusez-moi pour tout à l'heure, j'avais pas vu... 'Fin, je veux dire, j'avais pas....
L'homme : Merci Monsieur, vous êtes très généreux.
Jean : C'est moi.... C'est vous !
L'homme : Bonne journée à vous.
Jean : C'est ça.
L'homme : Aurevoir, Monsieur.
Jean : Aurevoir.
(Alex arrive.)
Alex : T'es malade, t'as donné 50 francs ?!
Jean : Attend, c'est un aveugle, je lui ai filé 20 balles !
(Il rentre en riant.)
Alex : Jean, franchement !
********
(Jean ouvre la porte, agacé.)
L'homme : Bonjour, Monsieur !
Jean : Attendez là, attend, attend, attend... Qu'est-ce que tu vas me vendre ? Des assurances, des portes blindées ?
L'homme : Non, non....
Jean : T'as pas un truc contre les casse-burnes, là ? Parce que là, ça fait- 'fin, c'est quand même euh....
L'homme : Excusez-moi, non, je ne veux pas vous déranger. Est-ce que... ?
Jean : Bon, qu'est-ce que t'as dans la sacoche, là ?
L'homme : Une encyclopédie. Est-ce que vous avez un dictionnaire ?
Jean : Oui, j'ai un dictionnaire, j'ai tout ce qu'il faut, c'est bon.
L'homme : Est-ce que vous faites des mots croisés ?
Jean : Je ne fais pas de mots croisés, ça ne m'intéresse pas.
L'homme : Vous n'êtes pas cruciverbiste ?
Jean : Pardon ?
L'homme : Cruciverbiste.
Jean : C'est qui, ça ?
L'homme : Les mots croisés.
Jean : Hein ?
(Alex arrive.)
L'homme : Est-ce que vous avez des enfants ?
Jean : Non, j'ai pas d'enfant, et qu'est-ce que ça peut te foutre ?!
Alex : Mais, qu'est-ce que ça peut te foutre ?!
L'homme : Si vous avez des enfants, dans mon encyclopédie, il y a toutes les réponses à toutes les questions....
Jean : Non, mais ça ne nous intéresse pas !
Alex : Ca ne nous intéresse pas, Monsieur !
Jean : On est très cultivé !
Alex : On est cultivé, nous !
Jean : Oui, t'es gentil, non ! Tu arrêtes, s'il te plaît !
Alex : Ca va !
Jean : Fais pas ton insolent !
L'homme : Excusez-moi....
Jean : Non ! Arrête un peu, de t'excuser !
Alex : Insolent !
Jean : Tu t'excuses sans arrêt, c'est chiant !
Alex : Tu t'excuses sans arrêt !
L'homme : Mais, excusez-moi....
Jean : Arrête !
Alex : Arrête !
Jean : Tu frappes à la porte sans arrêt, tout les dimanches matins ! Et je te reconnais, mon pote, hein !
L'homme : C'était pas moi !
Jean : Arrête de faire des phrases ! Tu jartes de là, mon pote !
Alex : Vas-y, vas-y !
Jean : Non, enfin....
Alex : Vas-y, vas-y !
(Jean s'approche, menaçant.)
L'homme : Non, non, cadeau ! Cadeau, je vous l'offre ! Je vous l'offre... (Jean prend le livre). Je reviendrai dimanche, pour....
Alex : Viens, Loulou. (Jean rentre, et Alex ferme la porte.) Désagréable !
********
(Jean ouvre la porte.)
Jean : Mais qu'est-ce que c'est encore, là ?!
Policier : Bonjour, Monsieur ! Police nationale, inspecteur Bouzigues.
Jean : Oh là là, c'est pénible ! Allez, tiens !
(Il tend un billet au policier et lui prend son insigne, puis rentre.)
Policier : Hé, attendez ! Monsieur !
(Alex se ramène, une pomme à la main.)
Alex : Vous savez vraiment plus quoi inventer, hein !
(Elle ferme la porte.)
Policier : Bon, écoutez, Madame... Madame ? Madame !
********
(Une nouvelle fois, Jean ouvre la porte, et voit un homme qui lui tend un livre noté "réveillez-vous !".)
Jean : Oui ?
L'homme : Bonjour !
Jean : Bonjour.
L'homme : Nous propageons la bonne parole.
Jean : Ouais, ok, d'accord. Combien ?
L'homme : Quelques minutes.
Jean : Ben, sûrement pas. Non, sûrement pas. Moi, les Témoins de Jéhovah, j'en ai rien à foutre ! Et puis, je vais vous dire ! Ce que je trouve scandaleux, c'est que vous emmeniez votre fille, Monsieur ! Ton père te manipule, petite, hein ! Emmener un enfant, pour attendrir les gens, c'est immonde !
L'homme : Ca ne prendra que quelques minutes, Monsieur.
Jean : Ouais, c'est ça ! Tu rentres pas chez moi ! C'est clair ? Tu rentres pas !
(Alex arrive, et voit l'enfant.)
Alex : Oh, elle est mignonne !
Jean : Non, non, Alex....
Alex : Vous voulez bien, Monsieur, que je la prenne ?
L'homme : Allez-y.
Jean : Non, non... Alex !
Alex : Viens avez tata Alex ! (Elle prend la fillette dans ses bras.) Ca vous ennuie pas ? Oh elle est trop mignonne !
L'homme : Bien sûr que non.
Alex : Merci !
(Alex emporte la fillette à l'intérieur. Jean est dépité.)
Jean : Bien joué. Ca marche. T'attend là.
(Il ferme la porte au nez du père.)
********
(Alex ouvre la porte, et tombe sur un petit garçon.)
Garçon : Bonjour, Madame !
Alex : Oui ?
Garçon : Je vends des calendriers scouts, pour financer euh... mon camps cet été, disons.
Alex : Ouais, ok ! C'est-c'est combien ?
(Elle prend le calendrier et Jean arrive.)
Jean : Qu'est-ce qu'il se passe, là ?
Alex : Ben, le petit garçon là, il nous vend des calendriers.
Jean : Ah ouais ? C'est quoi cette arnaque, là ? Hein ?
Garçon : Euh, c'est pour payer euh, mes... notre équipe de foot.
Jean : Ah ouais ?
Alex : Attend, euh, tu m'as pas dis que c'était pour le camps des scouts, là ?
Garçon : Aussi.
Jean : Ouais, d'accord. Tu sais ce que je crois, moi, petit bonhomme ? Vu ta tête là, je suis sûr que tu fais partie du réseau des vendeurs de calendriers dans la rue, là. A mon avis, tu te fais avoir. Combien tu les vends, tes calendriers ?
Garçon : 10 francs.
Jean : 10 francs... Et tu touches combien dessus ?
Garçon : 1 franc.
Jean : Eh ben voilà, 1 franc. Tu vois, ça veut dire que les calendriers sont à deux francs, et qu'il y a un mec, il s'en fout plein les fouilles ! Il prend un gros pactole, tu vois ? Il te fait travailler en dessous du salaire minimum ! Tu te fais complètement exploiter, petit bonhomme, complétement !
Garçon : Va te faire foutre, sale radin ! Ok ?
(Jean est interloqué, tandis qu'Alex peine à cacher son sourire amusé.)
Fin de l'épisode.